Histoire
Blotti dans la verdure sur la rive gauche de la Save, le village de Cazaux-Savès est connu pour abriter le château de Caumont.
Sa dénomination vient du gascon casau, jardin potager,enclos ou domaine, et l’occupation humaine y est avérée depuis le Néolithique. Des empreintes romaines ont été également découvertes sous le château de Caumont.
Patrimoine et sites remarquables
Le château de Caumont est le plus grand château Renaissance de la région et l’un de ses fleurons touristiques. Il est implanté au sein d’un immense terrain arboré et sauvage, présente un ensemble architectural classé Monument historique et affilié à la Demeure historique. Ce joyau, parmi les sites les plus visités du Gers, domine la vallée de la Save depuis son éperon rocheux, et la chaîne des Pyrénées se dévoile au loin.
Ce château fut édifié de 1520 à 1535 par Pierre Nogaret de La Valette, à son retour des campagnes d’Italie auprès de François Ier, et Marguerite de Lisle, sa femme veuve du Baron de Pontéjac ; elle lui avait apporté en dot cette seigneurie qui avait appartenu aux Comtes de Lisle-en-Jourdin. Il fut ensuite entretenu par ses descendants les ducs d’Epernon, dont le plus célèbre d’entre eux, Louis Nogaret de La Valette, petit fils de Pierre Nogaret de La Valette, favori du Roi Henri III et Gouverneur de Guyenne, y naquit en 1559. Ce château et ses dépendances sont venus par héritage au Marquis de Castelbajac. Il est aujourd’hui habité par la famille de Castelbajac, l’une des plus anciennes de Gascogne, depuis plusieurs siècles.
La bâtisse, construite sur les plans de l’architecte Nicolas Bachelier dans un appareillage de pierres et de briques, est flanquée de quatre tours fortes. Les trois ailes sont arrangées en U autour d’une grande cour d’honneur récemment restaurée. A l’entrée du domaine, se dresse un autre château, construit sur les vestiges d’un ancien château fort. Plus petit et plus ancien, séduisant et romantique avec ses allures de château de conte de fées, il accueille des mariages, des réceptions et des tournages de films.
L’église Sainte-Marie-Madeleine a été bâtie au XVIIIe siècle en brique et pierre (inscriptions sous le porche avec les dates 1702-1792), et restaurée au XIXe siècle puis en 2011. Elle fait belle figure avec son porche à sept arcades surmontées d’un clocher-mur. A l’intérieur, on peut voir douze stalles en bois et divers objets religieux et dans la travée sud, une chapelle qui abritent les dalles funéraires de plusieurs personnages ayant vécu au château de Caumont aux XVII et XVIIIe siècles, dont le général Armand marquis de Castelbajac, qui fut de toutes les campagnes des guerres napoléoniennes, puis ambassadeur de France en Russie sous le second Empire, enfin président du Conseil Général du Gers.
Le couvent du château de Caumont au lieu-dit le Couvent (aujourd’hui habitation privée) a aussi servi d’école au XIXe siècle.
Pas très loin se trouve le site du Tuillier, sur lequel des vestiges de l’époque du Néolithique ont été exhumés.
Le couvent des Minimes (aujourd’hui habitation privée) a été fondé en 1591 par Jean-Louis de Nogaret de la Valette, duc d’Epernon et par son frère Bernard pour garder le mausolée de ses parents.
Le moulin à eau, sur le bief de la Save, a été rebâti en 1850, et fut une ancienne usine électrique alimentant le village jusqu’en 1976. Il est aujourd’hui une habitation privée.
Enfin, qui parle de moulin à eau sous-entend une chute d’eau ! Ainsi, le Vieux Pont et la chaussée sur la Save constituent un élément incontournable de l’identité de Cazaux-Savès.